Nouvelle tendance. Vous dites nouvelle tendance en parlant des vélos électriques. Vraiment! Sachez que le premier brevet accordé pour un vélo électrique date de 1895. Eh oui. On devrait peut-être parler du retour du vélo électrique ou plutôt du développement du vélo électrique.
Les vélos électriques de plus en plus populaires
Effectivement, depuis quelques années l’engouement pour les vélos électriques se concrétise. Bon nombre de cyclistes prennent le virage technologique, comme le démontre l’offre grandissante chez tous les fabricants de vélos. Un facteur qui influence beaucoup la croissance de ce mode de transport est l’impact environnemental beaucoup plus faible du vélo électrique par rapport aux autres moyens de transport.
Le phénomène est mondial et l’utilisation de vélo électrique touche de plus en plus de sphères d’activité comme le vélo urbain, le vélo de montagne, les randonnées sur piste cyclable ou sur route et même le transport de marchandise local.
On peut diviser en deux catégories les vélos électriques.
La plupart sont des vélos à assistance électrique qui nécessitent que le cycliste pédale. Le moteur ne donne pas toute la puissance nécessaire pour déplacer le vélo. La pratique demeure donc une activité physique.
Il existe aussi des vélos électriques avec une commande d’accélérateur activée manuellement par le cycliste qui donne de la puissance sur demande. Bien qu’ils soient aussi équipés de pédales, ces vélos ne demandent pas que l’utilisateur pédale constamment. C’est idéal pour les personnes ayant un défi de mobilité ou pour les personnes qui font des sorties occasionnelles.
Dans les deux cas, la vitesse maximale permise par la plupart des lois et règlements en vigueur est de 32 km/h ou environ 20 mph.
Un vélo électrique est-il juste un vélo traditionnel avec un moteur électrique?
Bien qu’à une certaine époque, les vélos électriques semblaient être des vélos traditionnels modifiés pour accueillir un moteur et une batterie, la technologie a beaucoup évolué dans les années 1990. Actuellement, la configuration de la majorité des vélos électriques est pratiquement identique à celle des vélos traditionnels. L’intégration des batteries dans la structure du cadre et des moteurs dans les pédaliers ou le moyeu arrière rend l’esthétique des vélos électriques tout aussi attrayante que celle des vélos traditionnels.
Portrait des adeptes
Avec la diversité des produits offerts, on voit que les personnes qui choisissent les vélos électriques pratiquent des activités très variées. Que les cyclistes roulent sur la route, en montagne ou dans un milieu urbain, tout le monde peut trouver le vélo qu’il lui faut. C’est d’ailleurs sur le choix du type de cyclisme que le choix d’un vélo électrique devrait se faire.
Si vous êtes un passionné de la route et voulez rouler plus longtemps sans vous exténuer ou faire des montées plus difficiles sans perdre votre groupe, il existe des vélos qui sauront vous plaire.
Les travailleurs qui utilisent leur vélo en milieu urbain et souhaite arriver frais et dispos, prêt à commencer leur journée rapidement pourront se tourner vers un choix impressionnant de vélos, comportant plusieurs configurations possibles.
Enfin, de plus en plus de vélos de montagne sont équipés de moteurs électriques, rendant les montées escarpées et semées d’embûches beaucoup plus facile à affronter par ceux et celles qui adorent pratiquer leur activité préférée en pleine nature.
Petit mythe à dégonfler
Il est faux de prétendre que le vélo électrique est une activité qui n’apporte pas une amélioration sur la condition physique des cyclistes. L’assistance électrique ne remplace pas l’effort déployé par la personne qui pratique cette activité, comme le nom l’indique, elle l’assiste. Ça permet de rouler plus longtemps, sans vider ses réserves d’énergie, sans s’épuiser. D’un point de vue aérobique, faire un effort moindre pendant une longue période de temps est bénéfique. Alors ne vous gênez pas, roulez plus longtemps.
Les moteurs électriques
Bien que le moteur soit un élément déterminant du vélo électrique, c’est l’utilisation qu’on fait du vélo qui détermine le choix et l’emplacement du moteur.
Les vélos de route présentent en général des moteurs de moyeu arrière, plutôt légers. Avec un couple et une puissance adaptés, ces moteurs sont à toute fin pratique invisibles, si ce n’est que le moyeu arrière présente un diamètre plus gros qu’un moyeu régulier. L’emplacement de ces moteurs décentre le poids du vélo vers par rapport à un vélo traditionnel. Certains vélos de route ou gravel ont un moteur pédalier, comme le Nuroad Hybrid ou le Domane+ ALR.
Les vélos hybrides et de montagne sont dotés de moteurs intégrés au pédalier. Ils ont souvent un couple permettant des accélérations ou une capacité de montée plus performantes que les moteurs de moyeu et font en sorte que le centre de gravité du vélo n’est pas déporté vers l’avant ou l’arrière. Par contre leur poids est plus important.
Mise à jour du système d’exploitation du moteur
Selon la marque et le modèle du moteur, il est nécessaire de faire des mises à jour de version du système d’exploitation du moteur afin que l’utilisation soit optimale. Assurez-vous que votre vélo est enregistré chez le fabricant et n’hésitez pas à le faire entretenir chez un détaillant certifié qui est en mesure de mettre à jour le moteur. De plus, certains fabricants de moteur ont des outils permettant de faire des diagnostics sur l’état du moteur, indiquant au technicien les opérations à effectuer pour maintenir le moteur à son maximum.
Puissance du moteur et couple. C’est quoi ça?
Vous vous demandez peut-être ce que représentent les valeurs exprimées en watt (w) ou en newton-mètre (Nm) associées aux différents moteurs électriques. Essayons d’y voir plus clair.
Commençons par la puissance. Elle s’exprime en watt. Elle représente la capacité du moteur à maintenir un effort dans le temps à un rythme donné.
On utilise souvent le terme anglais “torque” pour désigner le couple d’un moteur. Le couple s’exprime en newton-mètres. Il représente la capacité du moteur à fournir rapidement un effort, par exemple pour monter une pente ou accélérer à partir d’une position arrêtée. Le couple plafonnera en vitesse lorsque la puissance du moteur est limitée.
Puissance




Couple




La batterie
La batterie est évidemment l’élément essentiel du vélo électrique. C’est bien simple, pas de batterie, pas d’électricité, pas de vélo électrique. Les batteries lithium-ion tiennent le haut du pavé, principalement parce qu’elles sont capables d’emmagasiner beaucoup d’énergie, elles sont légères et ont un long cycle de vie. La capacité des batteries se mesure en watt-heure. Plus la capacité est grande, plus la batterie contient de l’énergie et plus elle en fournira longtemps. En résumé une batterie de 800wh contient plus d'énergie qu'une baterie de 400wh. En théorie, pour le même effort, celle de 800wh permettra de rouler deux fois plus longtemps.
L’autonomie de la batterie dépend donc en partie de sa capacité à stocker de l’énergie. Mais quelques autres facteurs jouent un rôle, comme pour l’effort déployé par un humain.
- La vitesse du cycliste. Plus le cycliste utilise le moteur pour rouler vite, plus l’autonomie de la batterie est réduite.
- Les conditions météorologiques. Un fort vent de face est plus exigeant pour la batterie si la demande de puissance demeure élevée.
- Le poids du cycliste et de son équipement. Une plus grande charge pondérale fait en sorte que la batterie consomme plus d’énergie.
- Le terrain. Les montées font en sorte que l’autonomie de la batterie est réduite.
- L’équipement utilisé par la batterie. L’autonomie est potentiellement affectée si un vélo est doté de feux avant et arrière ou un GPS alimentés par la batterie,
Contrôles, écrans et ordinateurs
Certains systèmes électriques sont complétés par des composantes électroniques permettant de contrôler ou d’afficher différents paramètres comme, la puissance demandée par le cycliste, la quantité d’énergie restante dans la batterie, le niveau de puissance utilisée en roulant ou la distance potentielle qu’il reste à parcourir avant de ne plus avoir d’énergie.
Les contrôles sont les composantes les plus simples. Leur seule fonction est de régler le niveau d’effort demandé au moteur et d’indiquer la quantité d’énergie disponible dans la batterie. Souvent ces informations sont affichées par des barres lumineuses.
Les écrans sont plus complets. En plus d’afficher les mêmes paramètres que les contrôles mais sous une forme chiffrée, on peut voir l’heure et la vitesse à laquelle on roule
Certains systèmes sont compatibles avec des applications installées sur un téléphone cellulaire et permettent de recevoir plus d’informations.
Entretien et entreposage
Comme pour n’importe quel vélo, l’entretien est un élément à ne pas négliger quand il est question de vélo électrique. La chaîne, les freins et les pneus d’un vélo électrique sont soumis à des charges plus intenses puisque le vélo électrique est plus lourd et va potentiellement plus vite qu’un vélo non assisté, ces composantes requièrent une attention particulière. Idéalement il faut lubrifier la chaîne tous les 150 à 300 kilomètres. Plus souvent si vous roulez sous la pluie. Certains vélos électriques ont des transmissions munies de courroies, une inspection visuelle afin de détecter des fissures sur la courroie est suffisante. Évidemment, s’il y a des fissures, il faut remplacer la courroie rapidement.
L’efficacité des freins doit être testée régulièrement et les pneus inspectés visuellement. Dans les deux cas, il ne faut pas hésiter à les remplacer si des signes d’usures ou de perte d’efficacité résultent des vérifications.
La batterie doit être rechargée lorsqu'elle est à environ 20% de sa capacité. Pour la période hivernale, elle doit être entreposée entre 10° et 25° celsius. Elle ne doit jamais être exposée à des températures extrêmes. Pour l'entreposage, idéalement, elle doit être chargée entre 35% et 80%.
L'écran ou l'ordinateur doit aussi être protégé des conditions météorologiques extrême.
Le système électrique, batterie/moteur devrait toujours être inspecté et vérifié par un technicien qualifié au moins une fois par année.
Réglementation en vigueur
Il est fortement recommandé de vérifier auprès de l’organisme qui applique le code de sécurité routière dans votre province de résidence pour connaître la réglementation en lien avec les vélos électriques. Il peut exister des limites sur la puissance du moteur, des obligations concernant le port du casque ou un âge minimum requis pour utiliser un vélo électrique.












